Bon, voilà, je suis tombé dans le piège subrepticement tendu par Benjamin, alléché par le titre (c'est bas !), et j'ai lu les 10 pages de cet article... je n'ai décidément aucune volonté.
Je plussoie donc aux remarques de Yann : pour un article qui se veut méthodologique, il n'est fait mention nulle part du matériel utilisé, ce qui est déterminant pour évaluer la qualité des localisations obtenues. Par exemple, les GPS différentiels utilisés dans les opérations de prospection auxquelles certains d'entre vous ont participé permettent une précision horizontale inférieure à 10 cm après correction.
Je suis également d'accord sur l'aspect "trompeur" du/des titre(s) : celui de l'article tout d'abord, car il y est surtout question de décrire les résultats d'une prospection menée en milieu considéré comme inaccessible aux méthodes traditionnelles de prospection à vue (la garrigue) ; l'apport du SIG en la matière apparaît mince et l'ensemble ne peut pas être considéré comme un apport de "nouvelles données sur les SIG". Idem pour le titre de chapitre "pour clôturer le débat sur les GPS", puisqu'une fois encore le seul débat à poser est celui du matériel utilisé, ce qui n'est indiqué nulle part ! J'ajoute que l'exemple apporté de comparaison entre un relevé d'artefacts "au réel" (décamètre-ruban) et un relevé GPS, sensé montrer la supériorité écrasante du GPS en la matière n'est absolument pas convainquant, dans la mesure où la figure proposée présente le nuage des artefacts relevés sur une parcelle de près de 2 ha, où une comparaison "à l'oeil" ne peut que conduire à considérer les deux relevés comme identique, vue l'échelle. En effet, aucune mesure de l'écart entre les deux procédés n'est donnée. Le débat est d'ailleurs un peu vain, puisque chacun est
a priori convaincu de la plus grande qualité du GPS sur le décamètre (sauf bien sûr si c'est un GPS de randonnée qui est utilisé, ce qui serait alors discutable !).
L'intérêt principal de l'article réside sans doute dans l'exposé de l'astuce utilisée pour favoriser le repérage des prospecteurs dans un milieu de garrigue dépourvu de limites cadastrales : le plantage de jalons formant des secteurs au sein desquels est collecté (et repéré) le mobilier.
Si les conclusions sur l'histoire de l'occupation du sol de ce secteur dans la longue durée sont tout à fait intéressantes, les apports annoncés en titre pour l'utilisation des SIG en archéologie sont loins d'être évidents. L'utilisation qui est faite de l'outil est ici limitée à des fins d'inventaire et de carte archéologique - donc une des premières applications "historiques" des SIG - avec de surcroît de lourdes fautes de sémiologie graphique : proportionalités de symboles, gammes de couleurs, etc... et je n'insiste pas sur la syntaxe ("
cette étude a atteint ses objectifs niveau méthodologique, comme niveau des résultats archéologiques obtenus").
Je crains d'avoir été un peu long, mais quitte à avoir perdu du temps dans la lecture, autant en tirer quelquechose qui pourrait être utile au plus grand nombre, non ?