Voici un article dans la NR :
aussi dispo sur le site internet : http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=37&num=1390495
Une remarquable exposition, actuellement dans le hall de la bibliothèque centrale, est consacrée à l'entrée de ville, du XVIIIe au début du XXe siècle.
Organisée par la bibliothèque, et la Société archéologique de Touraine, elle présente dessins, plans, gravures, photographies, qui font mieux comprendre comment la ville s'est organisée sur les bords de Loire.
Un premier pont de pierre existait au Moyen Age et débouchait au pied du palais des comtes d'Anjou, mais il fallut attendre 1772 pour que commence la construction de l'actuel pont, au passage interdit en 1784, car des voûtes s'écroulaient et des piles s'affaissaient…
Un plan de 1739 montre la présence de l'île Saint-Jacques – à l'emplacement du pont de pierre – avec l'arc de triomphe à la gloire de Louis XIV, construit dans l'extrémité élargie de la rue Traversaine (actuelle rue Nationale).
Et sur la place Royale (actuelle place Anatole-France), où se trouvait l'hôtel de ville de 1788 à 1904, le bâtiment symétrique construit à l'est, tarda à être réalisé par les religieux de Saint-Julien. Il ne fut achevé qu'en 1828, et la ville y installa le musée des Beaux-Arts, transféré en 1910 dans ses murs actuels de l'ancien Palais des Archevêques, avant de devenir bibliothèque municipale.
Des bâtiments anéantis sous l'action de l'artillerie allemande, le 19 juin 1940, avec des obus incendiaires, installée sur la rive droite de la Loire, et non par un bombardement aérien.
Le cirque et le congrès de Tours
L'exposition évoque aussi le cirque Napoléon, inauguré en 1865, qui, à partir de 1906, deviendra aussi un cinéma. C'est là que le 27 décembre 1920, se tiendra la réunion du Comité syndicaliste révolutionnaire, lors du 18e congrès national de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) où fut créée la Section française de l'Internationale communiste, futur Parti communiste.
D'autres évènements historiques sont signalés : l'entrée officielle de Napoléon III, venant de Bordeaux, le 15 octobre 1852 et l'invasion des Prussiens le 21 décembre 1870.
Des photos montrent aussi le débarquement sur les quais, le 4 mai 1903, de l'éléphant Fritz, naturalisé après sa mort. Également, les premiers tramways et la course automobile Paris-Madrid du 24 mai 1903.
Une entrée de ville, saluée en 1820 par ces lignes majestueuses de Balzac, né tout près : « J'ose dire qu'il est peu de capitales dont l'abord ait tant de dignité car on a construit sur cette place deux vastes bâtiments d'un effet d'autant plus admirable que leur simple architecture est en harmonie avec le tableau.
Là commence cette rue immuable à noms changeants ; c'est de cette place, de ce pont que l'on jouit du plus beau point de vue, à quelque endroit que l'on se mette ».
Jusqu'au 17 octobre, à la bibliothèque, 2 bis, avenue Malraux. Entrée libre.
T. N.
aussi dispo sur le site internet : http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=37&num=1390495
Une remarquable exposition, actuellement dans le hall de la bibliothèque centrale, est consacrée à l'entrée de ville, du XVIIIe au début du XXe siècle.
Organisée par la bibliothèque, et la Société archéologique de Touraine, elle présente dessins, plans, gravures, photographies, qui font mieux comprendre comment la ville s'est organisée sur les bords de Loire.
Un premier pont de pierre existait au Moyen Age et débouchait au pied du palais des comtes d'Anjou, mais il fallut attendre 1772 pour que commence la construction de l'actuel pont, au passage interdit en 1784, car des voûtes s'écroulaient et des piles s'affaissaient…
Un plan de 1739 montre la présence de l'île Saint-Jacques – à l'emplacement du pont de pierre – avec l'arc de triomphe à la gloire de Louis XIV, construit dans l'extrémité élargie de la rue Traversaine (actuelle rue Nationale).
Et sur la place Royale (actuelle place Anatole-France), où se trouvait l'hôtel de ville de 1788 à 1904, le bâtiment symétrique construit à l'est, tarda à être réalisé par les religieux de Saint-Julien. Il ne fut achevé qu'en 1828, et la ville y installa le musée des Beaux-Arts, transféré en 1910 dans ses murs actuels de l'ancien Palais des Archevêques, avant de devenir bibliothèque municipale.
Des bâtiments anéantis sous l'action de l'artillerie allemande, le 19 juin 1940, avec des obus incendiaires, installée sur la rive droite de la Loire, et non par un bombardement aérien.
Le cirque et le congrès de Tours
L'exposition évoque aussi le cirque Napoléon, inauguré en 1865, qui, à partir de 1906, deviendra aussi un cinéma. C'est là que le 27 décembre 1920, se tiendra la réunion du Comité syndicaliste révolutionnaire, lors du 18e congrès national de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) où fut créée la Section française de l'Internationale communiste, futur Parti communiste.
D'autres évènements historiques sont signalés : l'entrée officielle de Napoléon III, venant de Bordeaux, le 15 octobre 1852 et l'invasion des Prussiens le 21 décembre 1870.
Des photos montrent aussi le débarquement sur les quais, le 4 mai 1903, de l'éléphant Fritz, naturalisé après sa mort. Également, les premiers tramways et la course automobile Paris-Madrid du 24 mai 1903.
Une entrée de ville, saluée en 1820 par ces lignes majestueuses de Balzac, né tout près : « J'ose dire qu'il est peu de capitales dont l'abord ait tant de dignité car on a construit sur cette place deux vastes bâtiments d'un effet d'autant plus admirable que leur simple architecture est en harmonie avec le tableau.
Là commence cette rue immuable à noms changeants ; c'est de cette place, de ce pont que l'on jouit du plus beau point de vue, à quelque endroit que l'on se mette ».
Jusqu'au 17 octobre, à la bibliothèque, 2 bis, avenue Malraux. Entrée libre.
T. N.
