Maintenant, il faut aller plus loin que la soupe que nous sert les médias ^^
Tout-à-fait d'accord. Le paysage médiatique n'est pas totalement uniforme, bien que la partie la plus visible, la plus présente, ne soit pas la plus pertinente, la mieux informée. Moi ce qui m'inquiète (et c'est un euphémisme) c'est que la plupart des gens (pas d'angélisme, une écrasante majorité) se contente de cette soupe justement. Nous faisons partie d'un microcosme: chercheurs, détenteurs de diplôme dont on peut discuter la valeur, mais qui nous ont forcés à passer un moment sur les bancs de fac, qui sont en général une bonne opportunité pour apprendre à se poser des questions. Je ne râle pas uniquement contre ceux qui se contentent des JT de TF1, France 2 etc. Je râle contre ceux qui refusent obstinément de croire qu'il y a "autre chose" derrière ce qui nous est quotidiennement servi.
Pour preuve une petite anecdote: en ce qui me concerne, dans le milieu où j'ai un boulot nourricier et où je passe quelques heures par semaine (je ne cite pas ce milieu après on va dire que je "fais des généralités") on m'a traitée (gentiment mais surement) de "revolutionnaire", parce que l'année dernière, j'ai participé aux différentes manif chercheurs, archéo etc... Eh oui.
La désinformation dont on est tous victime est criminelle, parce qu'on nous fait croire maintenant que tout est transparent, que si on veut, on peut tout savoir. Mais quid du mec qui a bien fait ses 8 heures de boulot journalier, qui rentre chez lui plus ou moins claqué et qui entend à la radio ou TV, sans autre forme de procès: "manifestation étudiante aujourd'hui, les chercheurs en colère". Le mec, il va aller sur le net, consulter les publi du SLR? Se renseigner sur ce qu'est précisément cette réforme contre laquelle on a gueulé comme des putois pour rien l'année dernière? Non! Le mec, il a entendu qu'un prof de fac, c'est payé cher, et que ca donne pas bcp d'heures de cours. Il va pas chercher plus loin. Et voila. "Ah mais qu'est ce qu'ils font chier ces glandeurs à la fac!". Pint fnal, polémique suivante. Et il entend récemment "Le milieu juridique monte au créneau, contre la suppression du juge d'instruction". Qu'est ce qu'il en a a foutre après tout, c'est pas ça qui va lui payer son ecran plat pour Noël. Il va faire l'effort déjà d'aller regarder précisement ce que c'est un juge d'instruction? Le but n'est pas de faire un mémoire de 400 pages, mais au moins d'avoir plusieurs sons de cloche. Quelle proportion de la population actuelle fait ce devoir de renseignement? On est submergés de polémiques à la mords-moi-l'nœud. Résultat, on a l'impression de savoir des choses, d'être "au courant". Je suis vraiment curieuse de savoir ce qu'en pensent les patrons des médias. Ah tiens! Bonjour Mr Lagardère!
Personnellement, la chute du mur de Berlin et sa" commémoration", je ne me sens pas concerné (pour rester poli et politiquement correct) pour plusieurs raisons: d'abord je ne suis pas allemand et ensuite l'histoire contemporaine c'est pas ma tasse de thé
Il me semble que la chute du mur, même si nous ne sommes pas Allemands, nous concerne tout de même, parce que la France qu'on le veuille ou non (...) fait partie de l'Europe, et sa politique est largement influencée par cet enorme trust. Et l'Allemagne en fait partie. De la même manière, tu ne peux pas te désinteresser de l'histoire contemporaine. Enfin, si, tu peux^^ tu as le droit je veux dire, tout comme tu as tout a fait le droit de dire que la chute du mur tu t'en tapes (personellement je preferes quelqu'un qui me dit "je m'en tape", plutôt que quelqu'un qui dit "ah la liberté c'est troooop beau"). Moi aussi je me sens parfaitement réfractaire à l'histoire contemporaine et pourtant, à moins que l'on ne cherche pas à comprendre pourquoi ce qui se passe aujourd'hui se passe ainsi, on ne peut passer à côté de l'histoire contemporaine. La chute du mur a des effets encore aujourd'hui. Et directement sur nous tous. Pas uniquement sur les germanophiles