A Strasbourg “le droit de manifester a pris une sacré claque“
Communiqué Attac France, Attac Strasbourg et Attac Vosges du Nord concernant la manifestation anti-OTAN du 4 avril 2009.
En préambule, il doit être rappelé qu’après de très longues
négociations menées avec la Préfecture par un comité, dont des
représentants Attac VDN et Strasbourg faisaient partie, la préfecture
avait autorisé la manifestation (sur un trajet différent de celui que
nous aurions souhaité) ainsi que la jonction des militants allemands et
français sur le pont de Kehl.
Pour avoir participé à la manifestation du 4/3/09, nous dénonçons
vivement à travers les points suivants la violence qui a été faite aux
manifestants par les forces de l’ordre et qui montre que les autorités
françaises représentées par le Préfet, n’ont pas respecté leurs
engagements et ont tout fait pour que la manifestation ne puisse avoir
lieu.
1) la route, indiquée par la préfecture, pour permettre aux bus,
voitures et piétons d’accéder au site de rassemblement de la
manifestation a été bloquée par les forces de l’ordre, obligeant les
manifestants pacifiques à, soit attendre pendant des heures, soit
emprunter d’autres itinéraires, avec le risque de se retrouver à
nouveau bloqués ou pris dans des affrontements ;
2) une fois le lieu de rassemblement atteint après un véritable «
parcours du combattant », des hélicoptères ont survolé à très basse
altitude le rassemblement pourtant pacifique et bon enfant, empêchant
les manifestants d’entendre les prises de parole des représentants de
groupes politiques, d’associations internationales… et créant une
atmosphère plus qu’oppressante ;
3) des grenades lacrymogènes ont été tirées pendant les prises de
parole sans la moindre justification, contraignant la manifestation à
se former dans la confusion et l’urgence, permettant à des groupes
violents de s’infiltrer dans le cortège ;
4) ces éléments violents ont pu passer les frontières alors que le
dispositif Schengen avait été levé, soi-disant pour empêcher cela et
que, par contre, des manifestants n’ont pu accéder à Strasbourg le 3
avril (conférence au Liexenbuhl sur l’OTAN) et le 4 avril, à cause des
dispositifs de blocage mis en place ;
5) les forces de l’ordre ont laissé ces mêmes éléments violents, au
demeurant peu nombreux, (dont le Ministère de l’Intérieur se targue
pourtant de connaître les identités) détruire l’ancien poste de douane
sans intervenir et ont, par contre, empêché 7000 manifestants allemands
de rejoindre le rassemblement, comme convenu avec les autorités
françaises et allemandes ; comment interpréter les autres destructions
que les forces de l’ordre, pourtant en surnombre dans Strasbourg, n’ont
pas su (?) empêcher ? Incompétence ou volonté de laisser faire ?
6) les forces de l’ordre, comme c’est leur mission lors d’une
manifestation autorisée, n’ont pas assuré la sécurité des manifestants,
mais l’ont, au contraire délibérément compromise en laissant les
éléments violents agir à leur guise, en déviant la manifestation du
trajet initialement prévu, l’amenant de fait dans une souricière
pendant que les forces de l’ordre envoyaient sur les manifestants
bloqués des grenades lacrymogènes et des flash-balls créant ainsi des
mouvements de panique (qui auraient pu avoir de graves conséquences) et
une dislocation prématurée de la manifestation.
Il nous apparaît, au vu de tous ces éléments, que non seulement les
autorités françaises n’ont pas tenu leurs engagements ni joué leur rôle
de sécurisation, mais, au contraire ont tout fait pour que cette
manifestation ne puisse se dérouler, quitte à jouer avec la vie des
manifestants. Du reste, Beaucoup de manifestants ont eu très peur et
ont subi un choc psychologique devant ce qui est une première : une
agression par les forces de l’ordre d’une manifestation autorisée, ce
qui revient à dénier le droit démocratique à manifester.
Les Dernières Nouvelles d’Asace du 5 avril, journal qu’on ne peut
qualifier d’opposition, conclut de même : « Le droit de manifester a
pris une sacrée claque ».
Document d’analyse Après comme avant Strasbourg : Non à l’OTAN !
http://www.france.attac.org/spip.php?article9797
Attac France, Montreuil, le 6 avril 2009
Communiqué Attac France, Attac Strasbourg et Attac Vosges du Nord concernant la manifestation anti-OTAN du 4 avril 2009.
En préambule, il doit être rappelé qu’après de très longues
négociations menées avec la Préfecture par un comité, dont des
représentants Attac VDN et Strasbourg faisaient partie, la préfecture
avait autorisé la manifestation (sur un trajet différent de celui que
nous aurions souhaité) ainsi que la jonction des militants allemands et
français sur le pont de Kehl.
Pour avoir participé à la manifestation du 4/3/09, nous dénonçons
vivement à travers les points suivants la violence qui a été faite aux
manifestants par les forces de l’ordre et qui montre que les autorités
françaises représentées par le Préfet, n’ont pas respecté leurs
engagements et ont tout fait pour que la manifestation ne puisse avoir
lieu.
1) la route, indiquée par la préfecture, pour permettre aux bus,
voitures et piétons d’accéder au site de rassemblement de la
manifestation a été bloquée par les forces de l’ordre, obligeant les
manifestants pacifiques à, soit attendre pendant des heures, soit
emprunter d’autres itinéraires, avec le risque de se retrouver à
nouveau bloqués ou pris dans des affrontements ;
2) une fois le lieu de rassemblement atteint après un véritable «
parcours du combattant », des hélicoptères ont survolé à très basse
altitude le rassemblement pourtant pacifique et bon enfant, empêchant
les manifestants d’entendre les prises de parole des représentants de
groupes politiques, d’associations internationales… et créant une
atmosphère plus qu’oppressante ;
3) des grenades lacrymogènes ont été tirées pendant les prises de
parole sans la moindre justification, contraignant la manifestation à
se former dans la confusion et l’urgence, permettant à des groupes
violents de s’infiltrer dans le cortège ;
4) ces éléments violents ont pu passer les frontières alors que le
dispositif Schengen avait été levé, soi-disant pour empêcher cela et
que, par contre, des manifestants n’ont pu accéder à Strasbourg le 3
avril (conférence au Liexenbuhl sur l’OTAN) et le 4 avril, à cause des
dispositifs de blocage mis en place ;
5) les forces de l’ordre ont laissé ces mêmes éléments violents, au
demeurant peu nombreux, (dont le Ministère de l’Intérieur se targue
pourtant de connaître les identités) détruire l’ancien poste de douane
sans intervenir et ont, par contre, empêché 7000 manifestants allemands
de rejoindre le rassemblement, comme convenu avec les autorités
françaises et allemandes ; comment interpréter les autres destructions
que les forces de l’ordre, pourtant en surnombre dans Strasbourg, n’ont
pas su (?) empêcher ? Incompétence ou volonté de laisser faire ?
6) les forces de l’ordre, comme c’est leur mission lors d’une
manifestation autorisée, n’ont pas assuré la sécurité des manifestants,
mais l’ont, au contraire délibérément compromise en laissant les
éléments violents agir à leur guise, en déviant la manifestation du
trajet initialement prévu, l’amenant de fait dans une souricière
pendant que les forces de l’ordre envoyaient sur les manifestants
bloqués des grenades lacrymogènes et des flash-balls créant ainsi des
mouvements de panique (qui auraient pu avoir de graves conséquences) et
une dislocation prématurée de la manifestation.
Il nous apparaît, au vu de tous ces éléments, que non seulement les
autorités françaises n’ont pas tenu leurs engagements ni joué leur rôle
de sécurisation, mais, au contraire ont tout fait pour que cette
manifestation ne puisse se dérouler, quitte à jouer avec la vie des
manifestants. Du reste, Beaucoup de manifestants ont eu très peur et
ont subi un choc psychologique devant ce qui est une première : une
agression par les forces de l’ordre d’une manifestation autorisée, ce
qui revient à dénier le droit démocratique à manifester.
Les Dernières Nouvelles d’Asace du 5 avril, journal qu’on ne peut
qualifier d’opposition, conclut de même : « Le droit de manifester a
pris une sacrée claque ».
Document d’analyse Après comme avant Strasbourg : Non à l’OTAN !
http://www.france.attac.org/spip.php?article9797
Attac France, Montreuil, le 6 avril 2009